Le web 2.0 a été une révolution dans le secteur des médias et du divertissement. L’arrivée d’un web collaboratif et social a permis l’émergence de nouveaux services qui ont fait bouger les lignes des acteurs traditionnels bien installés depuis des années (Hollywood, les cablopérateurs, les chaînes de TV…).

Tout d’abord dans le financement des contenus vidéo. Avant, seules quelques personnes décidaient de la fabrication d’un film ou d’une émission TV puisqu’il possédaient les moyens financiers mais également l’audience. Aujourd’hui, les services comme Kickstarter ou Ulule permettent à des créateurs indépendants de se financer par la foule. Dès lors, on a pu voir une multitude de créateurs et producteurs indépendants naître sous nos yeux et proposer du contenu alternatif répondant à une vraie demande.

Ensuite, dans la diffusion. Avant, ceux qui possédaient les “tuyaux” (ou les fréquences) étaient les seuls à pouvoir diffuser du contenu. Avec le web 2.0 et l’arrivée de YouTube, n’importe qui peut diffuser son propre contenu.

Dès lors d’autres barrières se dressent, comme la nécessité de construire une audience, mais la technologie n’est plus un frein. La possibilité d’avoir un circuit court : du producteur au spectateur a fait son chemin, permettant la naissance de services OTT dont Netflix est la figure de réussite la plus connue.

Enfin, dans la promotion et la communication, les réseaux sociaux ont ouvert la voie d’un Internet plus ouvert. Les outils à notre disposition nous permettent de relayer de l’information à ses différents cercles sociaux, et donc de promouvoir du contenu par le bouche-à-oreille.

 

 

Si le web 2.0 a re-façonné le secteur, la blockchain (dont beaucoup présagent qu’elle va donner naissance à un nouveau web décentralisé, le web 3.0) promet un véritable cataclysme dans le secteur. C’est un très large débat, et de nombreuses applications de cette technologie sont possibles pour les créateurs et détenteurs de contenus vidéos. Mais l’un des aspects qui reste un vrai challenge pour ces derniers, reste la visibilité des contenus et leur monétisation associée.

 

Comment la blockchain va hacker l’enjeu de visibilité pour les producteurs de contenus vidéo?

Pourquoi la blockchain réussirait là où le web 2.0 n’a pas donné entièrement satisfaction? En quoi cette technologie serait si différente ou apporterait quelque chose de nouveau? Regardons ici en détail l’enjeu de la visibilité pour les créateurs et producteurs de contenus vidéos, bien souvent corrélé à celui de la distribution et de la monétisation.

Si le Web 2.0 a permis la propagation de modèles “direct-to-consumer” (et donc de l’OTT), il n’en reste pas moins qu’Internet est devenu un océan de contenus: 72 heures de contenus vidéos sont uploadés toutes les minutes, rien que sur YouTube . Dès lors un nouvel enjeu, très important, se dresse pour les créateurs: comment être visible auprès d’une audience intéressée? Quels sont les moyens disponibles?

Lorsqu’on passe par des voies alternatives, la mise en lumière via une médiatisation classique est illusoire. Le levier le plus efficace est, et reste, le bouche à oreille (qui dans les meilleurs cas débouche sur de la viralité). Jusque là rien de nouveau, mais en quoi la blockchain va rendre ce phénomène plus impactant?

Tout simplement parce qu’elle permet de changer les paradigmes: par exemple, le financement, via la blockchain, d’un film, d’une série, d’une web-série, d’un documentaire ou tout autre projet audiovisuel va permettre de rétribuer les parties prenantes dans la réussite du projet. En d’autres termes, il sera possible d’intéresser (financièrement) toute personne participant activement au succès d’un projet. Et ce, de 2 manières:

 

  • A l’inverse du financement participatif classique qui implique des contreparties en nature, la blockchain permettra à la foule d’investir dans des projets vidéo en qualité “d’actionnaires”. Ainsi, vous ne participez plus juste à la fabrication d’un contenu, mais devenez en quelque sorte co-producteur, avec des retours sur recettes possibles en cas de réussite. Vous n’êtes plus alors un simple soutien, mais bien plus: un cofondateur, un investisseur, un partenaire. Et cela change tout.

 

  • Il sera également possible pour les producteurs/créateurs de rémunérer (en crypto-monnaie) le travail de promotion des utilisateurs. Imaginez, par exemple, que vous pouvez être rémunéré pour le partage auprès de votre entourage d’une bande-annonce d’un film. Pensez au succès de sociétés comme Uber qui ont bâti leur croissance sur des stratégies de recommandation: un crédit de 10€ pour chaque nouvel utilisateur enregistré grâce à vous. Le potentiel des stratégie de parrainage, surtout pour un contenu vidéo, est exponentiel.

 

Pourquoi ce nouveau modèle devient possible grâce à la blockchain?

La blockchain offre:

1/ Un suivi performant, sécurisé et public des activités numériques. La blockchain permet de stocker toutes les informations dans un registre public sécurisé.

Dès lors il devient facile de mesurer et vérifier:

  • une preuve de partage: dès qu’un utilisateur partage ou effectue une action promotionnelle d’un contenu vidéo sur l’un de ses réseaux sociaux, il est possible de tracker et d’analyser cette action: Combien de personnes ont été touchées, combien d’engagements cela a généré (vues, re-partage, like etc…)? Et de rémunérer en conséquence (et quasi-immédiatement) l’utilisateur via des tokens.
  • une preuve de recommandation: dans le cas d’une transaction (achat d’un film en VOD ou abonnement à un service de SVOD par exemple) il est possible de suivre les recommandations ayant menés à de la génération de revenus (via des codes traçables par exemple).

2/ Un système de contrats intelligents (smart contracts)

La blockchain permet d’éditer des contrats intelligents, c’est à dire des protocoles informatiques permettant l’exécution automatique de clauses. Dans le domaine audiovisuel il permet (notamment) le déclenchement automatique de royautés selon les conditions de diffusion décidées en amont. Sans contrats intelligents, il est presque impossible d’organiser de manière transparente un reversement de recettes à des co-producteurs minoritaires. Cela impliquerait de centraliser les informations auprès d’un partenaire (possibilité de fraudes), puis d’avoir un système suffisamment puissant pour remonter l’ensemble de la chaîne de droits, de vérifier les informations contractuelles pour chaque action (vue, affichage publicitaire, transaction monétaire, partage…), et enfin de garantir un reversement immédiat et juste à une multitudes d’ayants-droits (incluant des micro-transactions).  

 

 

Les capacités d’enregistrer de façon sécurisée l’activité et de déclencher automatiquement des reversements sans intermédiaires sont rendues possibles uniquement grâce à la technologie blockchain. Ces applications pour le secteur des médias et du divertissement sont très prometteuses et déjà disponibles.

 

A iKast.io, notre modèle implique de rétribuer les spectateurs pour leur activité de visionnage, mais aussi pour leur travail promotionnel. Et cela fait un vrai changement. Si cela vous intéresse d’en savoir plus, contactez-nous sur info@ikast.